Ascension du Mont-Blanc : votre prochain défi ?
Chamonix est la capitale de l’alpinisme, dominée par le majestueux Mont-Blanc qui culmine à 4810 mètres. Depuis la conquête de la plus haute montagne d’Europe par Jacques Balmat et Michel Gabriel Paccard en 1786, les sommets du Massif du Mont-Blanc sont sans doute les plus courtisés au monde. En effet, l’ascension du Mont-Blanc est une affaire d’alpinisme ! Dans ce guide, nous vous expliquons tout ce qu’il faut savoir pour se préparer à gravir le Mont-Blanc en toute sérénité.
Quels itinéraires pour faire l’ascension du Mont-Blanc ?
La voie normale (par le refuge du Goûter) – L’itinéraire classique
C’est la route la plus empruntée, idéale pour une première ascension du Mont-Blanc, bien que physique avec environ 3 800 mètres de dénivelée. Au niveau difficulté, c’est un itinéraire long et éprouvant, qui nécessite une excellente condition physique et une acclimatation préalable :
● Jour 1 - montée vers le refuge du Goûter : l’ascension du Mont-Blanc commence depuis Saint-Gervais ou Les Houches, en empruntant le Tramway du Mont-Blanc jusqu’au Nid d’Aigle (2 372 m). De là, on entame la montée jusqu’au refuge de Tête Rousse (3 167 m), puis on traverse le couloir du Goûter, une section exposée aux chutes de pierres. Enfin, on atteint le refuge du Goûter (3835 m), où l’on passe la nuit pour s’acclimater.
● Jour 2 - l’ascension finale vers le sommet du Mont-Blanc : départ en pleine nuit pour éviter les orages de l’après-midi. On progresse sur l’Arête des Bosses, un passage aérien et exigeant, avant d’atteindre l’Abri Vallot (4 362 m), un refuge d’urgence en cas de besoin. La dernière portion est intense mais inoubliable : quelques efforts supplémentaires et c’est l’arrivée au sommet du Mont-Blanc au lever du soleil ! ✨
La voie des Trois Monts (par l’Aiguille du Midi) – Un itinéraire plus technique
Cet itinéraire plus engagé part de l’Aiguille du Midi (3 842 m) et traverse trois sommets avant d’arriver au sommet du Mont-Blanc. C’est une voie plus technique que la voie normale, avec des pentes raides et une exposition aux crevasses et aux séracs :
● Jour 1 - montée au refuge des Cosmiques (3 613 m) : on emprunte le téléphérique de l’Aiguille du Midi, puis une courte marche permet d’atteindre le refuge des Cosmiques, point de départ de l’ascension.
● Jour 2 - traversée des Trois Monts : l’ascension débute tôt avec la montée du Mont-Blanc du Tacul (4 248 m), puis du Mont Maudit (4 465 m), une section technique nécessitant l’usage de matériel technique (crampons, piolet, baudrier). Une dernière montée permet de grimper les derniers mètres de dénivelée pour arriver au sommet du Mont-Blanc.
Et la redescente du Mont-Blanc, comment ça se passe ?
Si arriver au sommet du Mont-Blanc est une victoire en soi, la descente ne doit pas être sous-estimée. Après des heures d’effort pour atteindre les 4 807mètres d’altitude, le corps est fatigué, l’oxygène se fait plus présent, mais la vigilance reste de mise. La redescente demande une gestion intelligente de l’énergie et une concentration maximale pour éviter les accidents :
● Un départ tôt pour éviter les dangers : la descente commence généralement peu après l’arrivée au sommet, pour éviter l’aggravation des conditions météorologiques et l’augmentation du risque d’avalanches ou de chutes de séracs. Plus la journée avance, plus la neige devient instable, notamment sur la voie des Trois Monts (Mont-Blanc du Tacul et Mont Maudit), où les crevasses peuvent s’ouvrir sous l’effet du soleil.
● Un effort musculaire différent mais tout aussi exigeant : descendre sollicite d’autres muscles que la montée : les quadriceps et les articulations sont particulièrement mis à l’épreuve. Après des heures d’effort en montée, le manque d’énergie et la fatigue peuvent ralentir le rythme et augmenter les risques de glissades ou d’erreurs d’inattention.
● Un passage stratégique par les refuges : la plupart des alpinistes font une pause essentielle au refuge du Goûter (voie normale) ou au refuge des Cosmiques (voie des Trois Monts). Ce repos permet de se réhydrater, de reprendre quelques forces et de repartir avec plus de lucidité. Certains choisissent d’y passer une nuit supplémentaire pour éviter une descente trop brutale en une seule journée.
● Retour aux remontées mécaniques et au plancher des vaches : une fois les mètres de dénivelée négociés, la fin de la descente se fait via le Tramway du Mont-Blanc(voie normale) ou le téléphérique de l’Aiguille du Midi (voie des Trois Monts).Après tant d’effort, le retour en vallée marque souvent un moment d’émotion et de satisfaction intense.
Tout le monde peut-il gravir le Mont-Blanc ?
Gravir le toit de l’Europe (culminant à 4 807 mètres d’altitude), est une aventure exigeante qui demande une excellente condition physique, une bonne acclimatation à l’altitude et un équipement adapté. L’ascension du Mont-Blanc ne s’improvise pas et se fait généralement en deux jours, accompagné d’un guide de haute montagne.
Si la voie normale par le refuge du Goûter ne présente pas de passages d’escalade très techniques, elle nécessite tout de même une bonne maîtrise de la marche en crampons, l’utilisation du piolet et la progression encordée sur glacier. Ceux qui n’ont jamais pratiqué l’alpinisme doivent impérativement suivre une formation ou un stage d’initiation avant de tenter l’ascension !
Quelleque soit la voie choisie, l’acclimatation à l’altitude est essentielle pour éviter le mal aigu des montagnes (maux de tête, nausées, essoufflement). Un stage de préparation en haute montagne ou des nuits en altitude avant l’ascension sont fortement conseillés. En plus de la forme physique, il faut un bon créneau météo : vents violents et tempêtes peuvent rendre l’ascension du Mont trop dangereuse.
Voici la liste du matériel indispensable pour l’ascension du Mont-Blanc :
● crampons et piolet ;
● chaussures d’alpinisme adaptées ;
● baudrier et casque ;
● vêtements thermiques et coupe-vent ;
● gants, lunettes de glacier et crème solaire ;
● nourriture énergétique et eau.
Il n’y a pas de limite d’âge officielle, mais les enfants de moins de 16 ans et les personnes ayant des problèmes cardiovasculaires ou respiratoires doivent éviter une telle expédition. Un avis médical est recommandé pour toute personne ayant des doutes sur sa capacité à supporter l’effort et l’altitude.
Combien coûte l’ascension du Mont-Blanc ?
Se lancer à l’assaut du toit de l’Europe est une aventure inoubliable, mais quel est le prix d’une ascension du Mont-Blanc ? Le coût peut varier de 1 500 à 3 500 € par personne, selon la formule choisie.
Voiciles principales dépenses à prévoir :
● Encadrement par un guide : l’ascension du Mont-Blanc est une course technique nécessitant l’accompagnement d’un guide expérimenté. Comptez entre 1 000 et 2 500 €, selon la durée de l’expédition et le nombre de participants.
● Hébergement en refuge : les refuges comme le Goûter ou les Cosmiques sont des étapes incontournables. Le prix d’une nuit avec demi-pension tourne autour de 70 à 100 € par personne.
● Matériel et équipement : si vous ne possédez pas déjà l’équipement nécessaire (crampons, piolet, harnais, vêtements adaptés, etc.), la location peut coûter entre 100 et 300 € pour l’ensemble du séjour.
● Remontées mécaniques : pour faciliter l’ascension, l’accès au Tramway du Mont-Blanc ou au téléphérique de l’Aiguille du Midi est souvent inclus dans les formules guidées. Prévoyez environ 40 à 80 € aller-retour.
● Stage de préparation et acclimatation : pour maximiser vos chances de réussite et éviter le mal des montagnes, il est conseillé de suivre un stage d’acclimatation et d’initiation à l’alpinisme. Ces formations coûtent entre 500et 1 000 € selon leur durée et le programme.
Bon à savoir : Pour obtenir un créneau dans les refuges et auprès des guides, mieux vaut réserver plusieurs mois à l’avance, surtout en pleine saison(juin-septembre) ! L’ascension du Mont-Blanc représente un investissement, mais c’est aussi une expérience unique et inoubliable.
Alors, prêt à relever le défi ? Les Aiglons se charge de tout pour vous au+33 (0)4 50 55 90 93.