Ski-alpinisme : les règles à connaître

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Le ski-alpinisme, distinct du ski alpin, est la version compétitive du ski de randonnée où le skieur vise la performance et les défis techniques. Plus exigeant physiquement, le ski-alpinisme intègre des éléments d’alpinisme à la pratique du ski de randonnée, ce qui nécessite l’utilisation de matériel spécifique comme les piolets et crampons lors de traversées sur des terrains rocheux et glaciaires. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cette pratique !

Qu’est-ce que le ski-alpinisme ?

 

Le ski-alpinisme, parfois désigné sous le nom de ski de randonnée lorsqu’il est pratiqué comme loisir, est l’art de se déplacer en montagne ou en haute montagne en utilisant des skis pour monter et descendre divers itinéraires. Mais comment peut-on grimper une pente en skis ? On utilise des skis adaptés au ski-alpinisme, dotés de fixations spéciales qui laissent le talon libre lors de la montée, à l’instar du ski de fond !

 

Pour éviter de reculer en montant, le skieur fixe des « peaux de phoque » sous ses skis, des bandes synthétiques anti-recul. Une fois parvenu au sommet, le skieur retire ces peaux, verrouille son talon et la descente ressemble à une session de ski hors-piste, dans une quête éternelle de neige fraîche.

 

C’est un mode de déplacement optimal dans les régions enneigées avec du relief. Grâce à la flottabilité des skis, le skieur évite de s’engloutir dans la neige tout en étant capable de naviguer sur des terrains parfois très inclinés. Les terrains propices à cette activité sont vastes, allant des zones avoisinant les stations de ski aux sommets les plus hauts du monde. En harmonie avec l’environnement, le ski-alpiniste ne laisse derrière lui que les traces éphémères de ses passages dans la neige.

 

Matériel, équipement et sécurité : les règles du ski de randonnée

 

Tenue

Contrairement au skieur alpin, le skieur de randonnée opte pour des tenues spécifiques pour gérer la montée et assurer sa sécurité. Avec le froid hivernal et l’exigence physique de l’ascension, le choix se porte sur des vêtements respirants et spacieux, en prévoyant éventuellement des vêtements de rechange.

 

Typiquement, le skieur-alpiniste emploie le système des trois couches : une première couche thermique respirante, une seconde couche isolante comme une polaire, et finalement une couche externe imperméable et coupe-vent. En compétition, la tenue tend vers des matériaux plus légers, extensibles et souvent plus onéreux, avec la possibilité de personnalisation, comme des logos ou des couleurs.

 

Matériel pour la montée

Les skis de randonnée ressemblent aux skis alpins mais sont plus légers. Les skis spécifiquement conçus pour le ski-alpinisme sont encore plus légers, adaptés aux compétitions. Pour éviter de glisser pendant l’ascension, on utilise des « peaux de phoque », anciennement faites de véritable fourrure de phoque et aujourd’hui majoritairement en mohair ou synthétiques.

 

Les chaussures sont plus flexibles que celles du ski alpin, avec un talon débrayable pour faciliter la marche. Les modèles pour ski-alpinisme sont souvent en carbone pour la légèreté. Les fixations varient entre fixations alpines traditionnelles, fixations légères à inserts ou encore modèles de compétition plus minimalistes. Pour les terrains difficiles, des couteaux peuvent être ajoutés pour éviter les dérapages.

 

Un sac à dos spécifique pour porter les skis, un piolet et des crampons peut s’avérer utile. Pour optimiser la glisse et éviter l’accumulation de neige, il est conseillé de farter les skis et les peaux.

 

Matériel pour la descente

Les fixations se bloquent pour imiter les sensations du ski alpin. Bien que polyvalents, ces skis peuvent vibrer sur neige dure. Ils sont souvent dotés d’une encoche pour fixer les peaux de phoque et parfois d’un trou pour diverses utilisations en montagne.

 

Sécurité

Évoluer en montagne en ski-alpinisme requiert une connaissance approfondie du terrain et des conditions météorologiques. Il est essentiel de consulter les services météorologiques et nivologiques avant de partir. Le poids du matériel de sécurité augmente d’ailleurs la charge du sac, renforçant l’aspect sportif de l’activité.

 

Il est fortement conseillé de se munir :

  • d’outils d’orientation de type GPS, boussole, altimètre et cartes ;
  • de matériels météo et nivologiques ;
  • d’équipements pour terrains difficiles (cordes, piolet, casque, et parfois un baudrier pour certaines compétitions) ;
  • du trio essentiel (DVA, pelle à neige et sonde) ;
  • de moyens de communication ;
  • d’une trousse de premiers soins ;
  • d’outils pour des réparations rapides (tournevis, pince, couteau suisse, etc.).

 

Courses de ski-alpinisme : les incontournables

 

Si vous désirez vous lancer dans le ski-alpinisme, voici quelques courses incontournables de la discipline :

  • L’Alpi Ski Tour : c’est un circuit de courses organisé chaque saison d’hiver par les différents clubs.On y retrouve deux championnats nationaux en individuel ou en équipe.
  • La Vertical TransVanoise : il s’agit de l’unique course de ski-alpinisme sur glacier de France.
  • La Pierra Menta : cette course se déroule chaque année dans le massif du Beaufortain, vers le sommet éponyme.
  • La Grande Trace : c’est une course de ski-alpinisme sauvage et technique des Alpes du sud. Elle se situe en plein cœur d’un massif minéral unique, Le Dévoluy.

 

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